30/10/2008
Une Equatorienne en situation irrégulière en France a été convoquée jeudi par la police après avoir inscrit son fils pour scolarisation dans une mairie de quartier à Paris, une "dénonciation" qui a suscité l'indignation de l'opposition socialiste et de plusieurs associations.
"Le parti socialiste condamne la dénonciation odieuse et rappelle le droit fondamental de chaque enfant à aller à l'école", indique un communiqué du PS.
La politique du ministre de l'Immigration Brice Hortefeux "a instauré dans notre pays un climat nauséabond où des mères de familles courageuses risquent la dénonciation dans les actes les plus anodins de la vie quotidienne", affirme-t-il.
La mairie du 5e arrondissement de Paris, dirigée par Jean Tiberi (UMP, droite), a affirmé que le fonctionnaire municipal qui avait inscrit l'enfant avait simplement "signalé au procureur de la République" cette situation irrégulière en vertu de la loi. Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a quant à lui exprimé son "indignation" et annoncé une enquête administrative.
La préfecture de police a indiqué jeudi qu'elle examinerait "avec attention" la situation administrative de cette Equatorienne qui a été entendue jeudi matin au commissariat de police du 5e arrondissement, dans le centre de Paris. En France, les enfants peuvent être inscrits à l'école sans que les parents aient à fournir de titre de séjour.
La femme s'était rendue en juillet à la mairie de l'arrondissement pour inscrire son fils à l'école à la suite de son déménagement en mai, selon un communiqué de RESF. A la suite de quoi elle avait reçu fin août une convocation.
Le gouvernement français mène une politique stricte de lutte contre l'immigration clandestine, avec des objectifs chiffrés d'expulsions d'étrangers en situation irrégulière, qui ont dépassé les 23.000 sur les neuf premiers mois de cette année.
LeVif.be, avec Belga