La cour d'appel de Dijon vient d'ordonner, ce mercredi matin, la réouverture du dossier sur l'enquête du meurtre du petit Grégory Villemin.
C'est quoi, l'affaire Grégory?
Il y a 24 ans, le petit Grégory, 4 ans, était assassiné et jeté pieds et poings liés dans la Vologne (Vosges).
Pourquoi réouvrir le dossier?
Ses parents, Christine et Jean-Marie Villemin, souhaitent que l'enquête bénéficie des progrès techniques qui ont été fait depuis, notamment dans la recherche et l'exploitation des traces ADN.
Marie-Christine Chastant-Morand, l'avocate des parents, estime que "l'espoir" est "réel" de voir réouvrir le dossier. Selon LCI, elle explique: "Nous avons l'appui du Procureur général dans notre démarche et l'assurance que les scellés de ce dossier étaient bien conservés".
Selon un avis scientifique, les chances de trouver des traces d'ADN sont "aléatoires mais réelles". Elles pourraient se trouver sur les principaux scellés du dossier : vêtements de l'enfant, cordelettes entourant ses pieds et poignets, seringue et conditionnement d'insuline trouvés sur les lieux, enveloppes, lettres et timbres du "corbeau".
Et y a des chances que cela aboutisse ?
Le Procureur général, Jean-Marie Beney, avait demandé lors de l'audience du 22 octobre, la réouverture du dossier.
Mais attention, prévenait le magistrat, réouverture ne veut pas dire obligation de résultats. "Toute la difficulté sera de mettre un nom sur ces traces, selon l'état de conservation des scellés et le risque possible de mélange d'ADN" expliquait-il, prudent, ne voulant pas "donner de faux espoirs" aux parents. Prudence partagée par Me Chastant-Morand qui estime qu'"il existera probablement des traces d'ADN qui se superposeront sur les vêtements de Grégory et les cordelettes, qui ont été manipulés par beaucoup de personnes".
source : lepost.fr