Direction du PS: Martine Aubry déclarée gagnante, vote vivement contesté
Au terme d'une folle soirée, Martine Aubry a été élue à la tête du Parti socialiste avec 50,02% des voix - un résultat contesté par sa rivale Ségolène Royal, qui a réclamé un nouveau vote.
Au total, 42 voix séparent les deux candidates sur 134.784 suffrages exprimés, selon les chiffres officiels diffusés par la direction du parti peu avant 06h00.
La proclamation officielle des résultats a été renvoyée à un conseil national qui sera convoqué par François Hollande, premier secrétaire sortant qui quitte son poste après onze ans à la tête du PS, précise un communiqué.
Trois heures plus tôt, l'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, chargé d'annoncer les résultats de la consultation militante au siège du PS, s'était dit dans l'incapacité de se prononcer tant les scores étaient serrés.
Pour les grands quotidiens, qui ont bouclé bien avant l'issue finale, le PS sombre dans l'affrontement. "Le Parti socialiste coupé en deux", titre Le Figaro. "PS, l'heure des comptes", proclame Libération en première page quand le Midi Libre évoque un "score serré pour un PS déchiré".
Pour un ancien ministre socialiste, "c'est le scénario catastrophe". "Aucune des deux n'a de légitimité, aucune des deux ne peut diriger", a-t-il dit Reuters au milieu de la nuit.
"Personne ne peut nier que la situation est compliquée mais personne ne peut nier que Martine Aubry est le nouveau premier secrétaire du Parti socialiste", a déclaré à Reuters François Lamy, bras droit de l'ancienne ministre de l'Emploi.
D'une question arithmétique, le PS passe à un "problème politique qui consiste à rassembler le parti pour le remettre au travail", a ajouté le député de l'Essonne.
RÉUNION DE CRISE
La proposition de Ségolène Royal d'organiser un nouveau deuxième tour de scrutin jeudi prochain est rejetée par le camp Aubry. "Ce n'est pas parce que le résultat ne plaît pas qu'il faut changer les règles", souligne François Lamy.
Pour le camp Royal, qui a tenu une réunion de crise en pleine nuit dans ses bureaux du boulevard Raspail, à Paris, les résultats de vendredi soir sont "contestés et contestables".
"Vu les contestations locales, le meilleur moyen de sortir de cette impasse c'est de donner la parole aux militants une nouvelle fois", a déclaré Manuel Valls aux journalistes massés au bas du QG de la présidente de Poitou-Charentes, invisible toute la soirée.
"Devant la situation d'extrême confusion (...) c'est la seule proposition digne et acceptable", a souligné à ses côtés Jean-Pierre Mignard, avocat et membre du "conseil politique" de Ségolène Royal.
C'était la troisième fois depuis le début du mois de novembre que les militants socialistes se rendaient aux urnes pour renouveler la ligne et la direction d'un parti sans boussole depuis l'élection à la présidence de Nicolas Sarkozy, il y a 18 mois.
Le 6 novembre, ils se sont prononcés sur les six motions défendues par les courants internes. Ce premier vote a consacré la fragmentation du parti en quatre parts peu ou prou égales.
Le texte de Ségolène Royal est arrivé en tête avec un peu plus de 29% des suffrages, devant ceux du maire de Paris Bertrand Delanoë (25%), de Martine Aubry (24%) et du jeune député européen Benoît Hamon.
INTOX
Après l'échec du congrès de Reims à accoucher d'une nouvelle majorité de gouvernement, les adhérents étaient appelés à élire directement leur chef. Au premier tour, ils avaient placé jeudi soir l'ex-candidate présidentielle de nouveau en tête avec 43% des voix contre 34% à Martine Aubry. Benoît Hamon, éliminé avec près de 23% des voix, avait appelé ses partisans à "se reporter massivement" sur la maire de Lille.
Depuis la clôture du scrutin du deuxième tour vendredi soir, la plus grande confusion régnait autour des résultats. La situation a même failli dégénérer vers 02h00 du matin quand des militants des deux camps se sont retrouvés devant le siège du PS. "Magouilleurs", crient les partisans de Ségolène Royal. "Unité", leur répliquent les troupes de Martine Aubry.
En début de soirée, plusieurs sources donnent une victoire "confortable" de Ségolène Royal, dont les partisans affluaient, sourire aux lèvres, dans un hôtel particulier de la capitale, loué pour l'occasion. Réunis à la Questure de l'Assemblée nationale, les proches de Martine Aubry criaient eux à "l'intox".
Peu avant minuit, Claude Bartolone, proche de Laurent Fabius, rallié à la maire de Lille, évoque des chiffres "extrêmement serrés" avant de revendiquer la victoire vers 01h00 du matin.
"Les déclarations intempestives ne facilitent pas le travail pour parvenir à des résultats incontestables", déclare Daniel Vaillant au siège du PS.
source: http://fr.news.yahoo.com
Sam 22 Nov - 12:55
...... à suivre !
presque 50 /50 50.02 pour être précis, et contesté par Ségolène Royal, la guerre du PS va continuer !!!!!!ou pire va savoir, sarko a encore de bon jours devant lui 
